Comment choisir les meilleurs arbres hôtes pour cultiver des truffes ?

Sommaire

La trufficulture, cet art fascinant de cultiver des truffes, repose sur une relation symbiotique unique entre les champignons et les racines des arbres hôtes. Si les chênes sont souvent en tête d’affiche, d’autres espèces d’arbres peuvent également jouer un rôle crucial pour maximiser vos récoltes. Découvrez notre article pour sélectionner les meilleurs arbres hôtes, apprendre à les entretenir et optimiser vos pratiques culturales.

Le secret des truffes : pourquoi les arbres hôtes sont-ils indispensables ?

Les truffes dépendent entièrement des arbres hôtes pour leur développement. Ce partenariat naturel est bénéfique pour les deux parties : les truffes reçoivent des sucres provenant de la photosynthèse, tandis que l’arbre profite d’une absorption améliorée des nutriments et d’une protection renforcée contre les maladies du sol.

Les meilleurs arbres pour cultiver des truffes : lequel choisir ?

1. Chênes : le roi incontesté des truffières

Les chênes, et en particulier le chêne vert (Quercus ilex) et le chêne pubescent (Quercus pubescens), sont les piliers de la trufficulture.

  • Pourquoi choisir le chêne vert ? Le chêne vert est une espèce méditerranéenne qui s’adapte parfaitement aux sols calcaires et bien drainés. Il est particulièrement apprécié pour produire des truffes noires (Tuber melanosporum) d’une qualité exceptionnelle. Cet arbre, résistant à la sécheresse, est un choix idéal pour les climats chauds, mais il s’adapte aussi plus au Nord et finalement il est assez robuste.
  • Le chêne pubescent, une alternative polyvalente. Espèce aussi présente naturellement dans le sud de la France, le chêne pubescent est tout aussi performant que son cousin vert. Il réagit aussi très bien à la taille, toutefois il peut subir des attaques de mildiou ou de chenilles urticantes.
  • Le chêne chevelu, pourquoi pas? Le chêne chevelu ou cerris, est un chêne qui est moins utilisé en trufficulture que les deux précédents mais qui mérite notre attention. Il a le grand avantage de ne pas souffrir d’oïdium, mais nous avons encore peu de retour sur sa productivité.
  • Le chêne coccifera, utilisé mais pas spécialement recommandé. Cette espèce de chêne arbustive à petite feuille très piquantes, est à la mode dans certaines régions mais sans toutefois que les résultats de productions soient au rendez-vous. Actuellement il n’est pas particulièrement conseillé.

 

2. Noisetiers : des truffes et des noisettes

Les noisetiers (Corylus avellana) ont été beaucoup utilisés au début de la  trufficulture avec des résultats mitigés pour la truffe noire. Il n’est plus actuellement beaucoup planté. Par contre pour la truffe de Bourgogne il reste l’espèce d’arbre hôte qui donne le plus de sécurité. En plus il est possible de mycorrhizés les variétés à grosses noisettes, mais la coproduction reste difficile à cause du machinisme pour produire des noisettes qui entraîne un tassement néfaste à la truffe.

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3. Tilleuls : l’allié des abeilles

Le tilleul (Tilia spp.) est un arbre sous-estimé en trufficulture, mais il présente certains avantages mais aussi des inconvénients. C’est une plante qui s’associe très bien aux truffes, il existe plusieurs exemple de vieux tilleuls produisant depuis des décennies mais en plantation il est peu utilisé. Il faut toutefois être prudent car il craint la chaleur.

Ces fleurs sont très appréciées des insectes pollinisateurs donc comme il n’y a pas d’intrants chimiques en trufficulture pourquoi ne pas créer un espace propice à ces insectes en plus de produire des truffes?

4. Charme commun : aussi une espèce truffière pas uniquement un arbre de haie 

Le charme commun (Carpinus betulus) est une espèce rustique facile à entretenir, qui réagit très bien à la taille et qui en plus se mycorhize très bien avec les truffes. Il n’est pas beaucoup utilisé mais sur plusieurs sites elle donne de bon résultats. Le charme a l’avantage de ne pas avoir beaucoup de maladies, en plus il est assez simple de contrôler leur croissance. Donc pour diversifier les essences pensez au charme.

5. Pin noir : un peu connu pour la truffe 

Le pin noir résiste très bien à la sécheresse et en plus il a la capacité de s’associer aux truffes. Cette essence est encore en grande partie méconnue mais plusieurs trufficulteurs en sont très contents. Par contre, la taille du pin est plus complexe que pour les autres essences, mais pourquoi ne pas se laisser tenter ?

Associer plusieurs arbres pour diversifier et optimiser votre truffière

Si les chênes restent les essences qui donnent plus de sécurité pour récolter des truffes noires, le noisetier est à privilégier pour la truffe de Bourgogne. Il est aussi pertinent d’essayer différentes espèces d’arbres hôtes car chaque  truffière est différente d’une autre et il est fort possible que sortir des sentiers battus apporte quelques satisfactions.

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Conclusion

La réussite de votre truffière commence par des arbres mycorhizés de qualité. Chênes, noisetiers, tilleuls, ou encore charme ou pin, chaque espèce présente des atouts spécifiques selon vos objectifs et votre environnement. En investissant dans des pratiques culturales adaptées et un entretien rigoureux, vous pourrez maximiser vos récoltes et développer une activité trufficole prospère.

Prenez le temps d’analyser vos besoins et lancez-vous dans l’aventure de la trufficulture avec les arbres hôtes les mieux adaptés à votre sol et votre climat. Votre truffière n’attend plus que vous !

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