Conférence internationale 1st Precision Truffle Cultivation en Hongrie

Sommaire

Du 20 au 22 mars 2025, la ville de Kecskemét, en Hongrie, a accueilli la première édition de la conférence internationale 1st Precision Truffle Cultivation. Cet événement inédit a rassemblé de nombreux experts mondiaux de la trufficulture afin d’échanger autour des nouvelles techniques et des innovations qui façonnent l’avenir de notre filière.

Nous tenons à remercier chaleureusement Istvan Bagi et son équipe de Talajtérkép Kft. pour cette belle initiative, ainsi que pour l’invitation faite à WETRUF de présenter une conférence aux côtés d’intervenants de renom tels que Paul Thomas, Marcos Morcillo Serra, Uli Stobbe ou encore Simon Egli.

La gestion de l’eau en truffière : un levier majeur pour la production

Lors de cet événement, nous avons eu l’honneur de présenter une conférence sur un sujet central : la gestion de l’eau en truffière à travers le suivi du potentiel hydrique du sol.

Cette méthode, déjà largement éprouvée en France, nous a permis d’améliorer significativement les rendements en truffe noire (Tuber melanosporum). Grâce à l’utilisation de nos outils innovants – le pF Tracer et nos sondes spécifiques – les trufficulteurs disposent d’un suivi précis de l’humidité du sol et peuvent ajuster l’irrigation de façon optimale.

Aujourd’hui, ces outils, issus des travaux de recherche de l’INRAE, sont distribués dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, notamment en Hongrie, Croatie, Slovaquie et Bulgarie. Une belle reconnaissance pour cette innovation française qui contribue à améliorer la durabilité et la rentabilité des plantations truffières.

Découvertes sur le terrain et la richesse des truffes hongroises

Au-delà des conférences, la rencontre a été marquée par deux jours de visites de terrain, permettant d’observer différentes plantations et habitats naturels. Ces échanges pratiques sont essentiels : ils offrent une vision concrète des techniques culturales et mettent en évidence les spécificités locales.

Parmi les découvertes marquantes, une espèce a particulièrement retenu notre attention : la Honey Truffle. Endémique à certaines zones de Hongrie, elle illustre la diversité et le potentiel de la trufficulture en Europe centrale.

Les producteurs hongrois s’inspirent des pratiques déjà existantes pour la culture de Tuber melanosporum, aestivum et magnatum, tout en explorant de nouvelles pistes grâce à la présence de cette truffe singulière. De quoi alimenter nos propres réflexions en France sur la diversification des espèces truffières et l’adaptation des pratiques aux conditions locales.

Une dynamique internationale pour l’avenir de la trufficulture

Ces rencontres internationales jouent un rôle clé dans le développement de la filière. Elles permettent de mettre en commun les savoirs, de confronter les expériences et de stimuler l’innovation. Dans un contexte marqué par le changement climatique et la nécessité d’adapter les pratiques agricoles, la coopération entre chercheurs et trufficulteurs est plus que jamais indispensable.

Pour WETRUF, ces moments d’échanges sont aussi l’occasion de renforcer notre mission : connecter la recherche scientifique aux réalités du terrain afin de bâtir une trufficulture plus performante, durable et ouverte sur de nouvelles perspectives.

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Et demain ?

La conférence 1st Precision Truffle Cultivation a démontré la vitalité et l’ouverture de la filière trufficole. Elle a également mis en lumière l’importance des technologies de précision, de la gestion raisonnée de l’eau et de l’exploration de nouvelles espèces comme la Honey Truffle.

Nous avons déjà hâte de retrouver l’ensemble des acteurs passionnés lors d’un prochain rendez-vous.

En attendant, restez connectés : nous publierons très prochainement un article dédié à la Honey Truffle, cette truffe étonnante qui ouvre de nouvelles perspectives pour la trufficulture en Europe.

Vos questions fréquentes

 Il faut réaliser une analyse complète : pH (idéal 7,5–8,5), taux de calcaire actif, texture (limono-sableuse ou argilo-calcaire) et capacité de drainage.

 La symbiose mycorhizienne nécessite un sol alcalin pour se former et se maintenir. Un pH trop acide bloque la croissance du mycélium.

On peut pratiquer le sous-solage, installer des drains ou amender avec du sable grossier. Certaines plantes décompactantes peuvent aussi être semées en interculture.

 Non : une préparation soignée (labour profond, amendement calcaire) est indispensable pour garantir l’implantation durable des arbres mycorhizés.

Un climat méditerranéen doux, avec des hivers modérés, des étés chauds mais pas trop secs, et 600–900 mm de pluie annuelle bien répartie.

Souvent oui : surtout entre juillet et septembre pour limiter le stress hydrique. L’irrigation ciblée améliore le rendement.

En adaptant ses pratiques : choix d’essences plus résistantes, sélection de plants adaptés, changement d’exposition ou d’altitude.

 C’est plus difficile mais possible avec des adaptations : choix d’essences et de variétés adaptées, gestion très soignée de l’irrigation et du sol.

 Chêne pubescent, chêne vert, noisetier, charme : le choix dépend du sol, du climat et des objectifs de production.

Pour garantir la présence et la qualité des mycorhizes, éviter les contaminations et optimiser les chances de réussite.

 Entre 400 et 600 plants par hectare, espacés de 4 à 6 mètres pour éviter la compétition racinaire.

Oui, cela peut diversifier la production et améliorer la résilience de la truffière.

 Oui, mais légèrement (griffage superficiel) pour préserver les mycorhizes tout en contrôlant les mauvaises herbes.

Mécanique ou manuel. Les herbicides chimiques sont déconseillés car nuisibles à la vie du sol.

Pour favoriser la lumière au sol, stimuler la mycorhization et réduire les risques de maladies.

En fin d’hiver, pendant le repos végétatif, en évitant les périodes de montée de sève.

Dans de nombreuses régions oui, surtout en été. Elle permet d’éviter le stress hydrique fatal à la production.

Le goutte-à-goutte et la micro-aspersion, qui limitent les pertes et ciblent précisément les besoins.

Avec des sondes tensiométriques ou capacitives, et en surveillant les prévisions météo pour anticiper les périodes sèches.

 Les pourritures racinaires fongiques comme Phytophthora et Armillaria.

 En améliorant le drainage, en surveillant l’état sanitaire des arbres et en choisissant des plants sains et certifiés.

Avec des clôtures solides enterrées pour empêcher le passage des animaux.

Par des analyses régulières en laboratoire et des inspections visuelles des racines.

Apporter des spores, ajuster le pH, améliorer la structure et la vie biologique du sol.

En remplaçant les arbres vieillissants, en diversifiant les essences et en adaptant les pratiques au climat et au sol.

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